Monsieur le Président,

Je tiens à vous présenter mes vœux pour l’an 2000. Je ne suis qu’un simple citoyen et c’est surtout à l’homme que je m’adresse. Peu m’importe que ce soit réellement vous qui me lisiez bien que j’en serais tout de même flatté. J’ai beau n’être qu’un simple citoyen, je tiens beaucoup à vous exprimer mon désarroi. Ma perception des choses me pousse à vous dire ce que représente pour moi la politique.

C’est bien trop important et trop sérieux à notre époque pour la confier à des politiciens ou de brader celle-ci aux marchands du temple.

Pour moi, cette politique devrait être la recherche d’un travail et d’un logement décent pour tous. Cela, devrait être également un garde fou ; je m’explique : cela devrait pouvoir permettre d’ examiner, ou, de réexaminer les situations compliquées des administrations avec leurs incohérences, et leurs favoritismes. Les politiques devraient être les garants d’une réelle justice et de sa réelle accessibilité, tout particulièrement pour les gens modestes. Des hommes qui fassent en sorte que l’adéquation emploi et formation soit faite avec bien plus de rigueur et qu’elle puisse coller à la réalité du marché du travail. Des hommes qui fassent que l’école reste une formation encourageant un minimum d’éthique, de communication avec ses proches, avec sa famille, ses voisins habitant la planète Terre (parce qu’on n’hérite pas de la terre de nos ancêtres, on l’emprunte à nos enfants). Quelle devienne une force qui encourage à donner le meilleur de soi, à valoriser la responsabilité et la recherche du bonheur.

Que tous les politiciens arrêtent de fleurir les tombes de ceux que leurs pères ont envoyé se faire tuer pour rien, qu’ils cessent de fleurir les penseurs et les philosophes morts parce qu’ils ne dérangent plus. Qu’ils cessent de privilégier les belles vitrines brillant de mille vernis ; Qu’ils cessent d’emballer leurs excréments de papiers dorés plutôt que de favoriser l’authenticité des œuvres populaires et la sagesse pratique d’action de terrain.

A notre époque, rien n’encourage ni ne forme l’esprit de responsabilité. Je constate que la règle d’or est : se refiler le bébé. En d’autres temps, en d’autres lieux, certains ont déclaré : « nous ne savions pas !».

N’avez-vous pas la possibilité et la motivation de rendre les français plus responsables par le biais des structures et des enseignements ? Vous faites partie des décideurs qui à notre époque, influent sur ce que l’homme sera demain. Demain ce même homme sera peut-être derrière une machine très performante et pourra agir avec une inconséquence qu’il ne décèlera sans doute même pas avec les exemples actuels.

Par mon modeste témoignage, j’aimerais qu’on soit tous à la hauteur de notre héritage culturel. Soyez assuré , monsieur le Président, de ma profonde inquiétude pour notre avenir.

Cette page Web est le texte de la lettre des vœux 2000 envoyée à monsieur le Président de la République Française en date du 01/01/2000.

Lettre lue dans l'émission Hobby One de radio contact.